Ce que je vais vous conter c’est passé il y a bien longtemps.

A cette époque, j’étais en cinquième ou peut-être en quatrième et j’avais une prof de français qui avait décidé de faire de moi un bon élève et elle était persuadée que je pouvais y arriver.

Je ne savais pas si elle était sérieuse ou pas, parce que moi-même je n’y croyais pas du tout.

J’avais trop entendu des phrases du type « il est irrécupérable » « comment peut-on faire autant de fautes sur la même ligne » « il a déjà zéro après deux lignes » et là je suis gentil.

Et cette prof croyait en moi et en mes capacités à passé au-dessus de ça.

Aujourd’hui je peux dire qu’elle avait raison de croire en moi.

Elle avait raison de dire que je pouvais écrire.

Elle avait raison de me dire que j’avais un potentiel hors norme.

Et quand j’ai appris à l’âge de 53 ans que j’étais un grand Dys (4 pathologies sur 6), j’ai immédiatement pensé à cette prof et surtout à plusieurs cours de théâtre qu’elle nous a donnés.

Je me rappelle d’un tout particulièrement.

« Nous étions quatre sur scène et étonnamment les quatre cancres de la classe.

Nous devions apprendre par cœur un texte et le jouer sur scène.

Seulement, nous n’étions pas capables de retenir plus de trois lignes de cette fameuse pièce.

Quand nous sommes arrivés sur scène, nous savions que cela ne durerait pas longtemps.

Mais…

Il y a une chose pour laquelle nous étions très fort tous les quatre.

Nous étions capables de jouer voire surjouer des rôles pour nous sortir de situation embarrassante comme celle dans laquelle nous nous trouvions.

Alors, nous avons investi la scène comme si nous étions dans notre univers et nous avons commencé à parler.

Au bout de trente secondes, nous étions loin du texte que nous devions réciter.

Nous inventions les phrases pour nous rapprocher au plus près du texte réel.

Et nous avons commencé à faire rire la classe.

C’est à ce moment-là que nous avons arrêté ce qui était devenu un sketch.

Et là, la prof nous demande de continuer.

Où plus exactement, « continuez à improviser à la seule condition c’est de rester dans le thème et d’utiliser cette structure*. Il ne doit manquer aucun ingrédient ».

Elle nous a donné ces ingrédients et nous avons repris notre improvisation.

Ensuite une fois par semaine nous avions le vendredi une heure d’impro.

Cela a été une révélation pour nous quatre et nous avons eu tous les quatre la meilleure note en français de toute notre vie scolaire. »

Oh que j’aurais aimé que cela continue.

Et vous savez quoi ! Eh bien cela a continué bien des années plus tard.

Je vous en parlerais très bientôt, car cette histoire vaut bien un mail à elle toute seule.

Alors, ne vous dites pas que vous ne pouvez pas.

Dites-vous que vous allez le faire à votre manière et que cela sera toujours mieux que de ne pas le faire.

C’est pourquoi, je vous invite à imaginer, à écrire, à vous enregistrer… et vous verrez que vous aussi vous en êtes capable.

PS : Je viens de me relire. Quand j’ai commencé à écrire ce mail, ce n’était pas du tout vers quoi je voulais vous amener.
Je me suis laissé emporter et j’ai laissé mon âme « d’improvisateur » prendre le dessus et cela à donner cette histoire vécue*.

* structure en téléchargement gratuit.


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